Le don d'organes.

Il aurait eu 17 ans au mois de septembre. Mais un simple câble métallique, dressé en travers d'un chemin de terre, l'empêchera de voir grandir Stella, sa soeur de 12 ans et Dylan, 6ans, le demi-frère qu'il aimait tant. Michel Paolini, dont le destin s'est brisé sur un chemin de terre de Port-de-Bouc dimanche soir, était un passionné de motocross. Et c'est cette passion qui l'a perdu.

"On lui avait offert une moto à Noël, explique Dorothée, sa maman. Il nous avait dit qu'il économisait pour s'en payer une. Alors, on lui avait fait cette surprise, le genre de celle que l'on fait à un adolescent de cet âge." Michel était prudent et faisait de la moto, toujours casqué. Mais la protection n'a pas suffi. "Apparemment, le câble s'est pris dans la roue et il a fait un soleil. Il a eu l'oesophage compressé". Malgré des premiers soins sur place, un transport en hélicoptère et des soins intensifs dans un service spécialisé de l'hôpital Nord de Marseille, l'adolescent ne survivra pas.

Combattant la douleur, sa mère a tenu à nous contacter pour nous parler de son fils et mettre en avant sa passion pour la vie. Aussi, lorsque les médecins ont expliqué mardi soir à la famille, que le jeune homme ne sortirait jamais de son coma et que son cerveau était mort, ils n'ont pas hésité. Ils ont fait don des organes de leur fils à des personnes en attente d'une greffe.

"On n'y avait jamais pensé, jamais parlé mais on n'a pas réfléchi un seul instant, ajoute la maman. Le papa, Philippe, acquiesse. On a dit oui immédiatement." Conséquence, "Michel va sauver cinq vies". "Les médecins nous ont dit que son coeur permettra de remplacer celui d'un jeune homme de son âge, poursuit-elle. Ses reins seront transplantés sur deux autres patients et, ce qui nous fait le plus plaisir, si tant est que l'on puisse parler de plaisir, c'est le don de son foie qui pourrait sauver deux enfants atteints de mucoviscidose."

C'est sans doute cette perspective qui a le plus motivé la famille. "Michel a une cousine atteinte par cette maladie. Illona aura trois ans en juillet et il l'adorait. Il en était très proche et il aurait voulu la sauver s'il avait pu." Le foie ne profitera vraisemblablement pas à Illona. D'ailleurs, la famille de Michel ne saura jamais quels sont les destinataires de ces précieux "cadeaux". Mais pour la maman, ce n'est pas important. "Ce qui m'importe, c'est qu'il vivra, quelque part, au travers de toutes les personnes qui recevront ses organes". Michel sera inhumé demain, à 14h30, au funérarium de Saint-Pierre, à Marseille.

Source : http://www.laprovence.com/articles/2009/07/16/865917-France.php

Ça me plombe le moral, je veux garder mon intégrité post-mortem moi o/

Etant étudiant en médecine, je sais bien que le don d'organes est vital pour de nombreuses personnes. Mais j'attend avant de faire mon choix, je n'arrive toujours pas à me répondre lorsque je me pose cette question.

Non, mais je compte en parler à mon entourage.

Je sais qu'on va invoquer la sacro-sainte éthique (post-mortem, ça me fait sourire doucement quand même) pour dire "OMAGAD MAIS VOUZETE SINGLER!!", mais cet argument irrationnel mis à part, je ne vois aucune raison de dire "non", tant que le "possesseur" des organes donne son accord évidemment.

Je trouve même que c'est un beau cadeau que, étant mort, des parties de soi puissent encore aider d'autres à continuer à vivre. Je me fiche qu'on touche à mon corps alors que je suis mort, personne de mon entourage ne sera forcé d'y assister, personne ne sera blessé, personne ne sera choqué par ça. Et moi, je serai mort. Fini, terminus, tout le monde descend. Toutes croyances religieuses mises à part, que je me réincarne ou aille vivre ailleurs, que j'aie une âme ou qu'il y ait rien après la vie, mon corps ne sera plus qu'une enveloppe charnelle sans rien d'autre à l'intérieur, sans la moindre parcelle de vie. En quoi est-ce moins choquant pour l'entourage que je laisserai derrière moi de me savoir entre 4 planches bouffé par les vers, où en morceaux dans d'autres corps ? Je ne serai quand même plus là, et un petit truc symbolique en ma mémoire suffira largement.

Ca doit être un peu étrange pour l'entourage du défunt, qui peut sentir que " un peu du/de la défunt(e) continue en quelques sortes à vivre à travers la personne ayant reçu ses organes", mais selon la façon de voir les choses dudit entourage, ça peut même être un plus pour eux, qui peuvent alors se dire qu'il "continue à vivre"... entretenant un peu la flamme de l'espoir.

Maintenant, je peux comprendre que certains parlent d'éthique, mais c'est une notion purement culturelle. Raisonnablement parlant, les inconvénients du processus, je les vois pas...

FeePipi a écrit:

Il aurait eu 17 ans au mois de septembre. Mais un simple câble métallique, dressé en travers d'un chemin de terre, l'empêchera de voir grandir Stella, sa soeur de 12 ans et Dylan, 6ans, le demi-frère qu'il aimait tant. [blablabla]

Je vous jure, j'ai honte, mais j'ai été prise d'un fou rire en lisant cette chose. C'est raconté d'une façon grotesque...
En ce qui me concerne c'est une sujet déjà maintes et maintes fois abordé avec ma famille, je suis pour qu'on prélève ce qu'il y a a prélever sur mon corps (à une exception près, la cornée. Me demandez pas pourquoi, autant le coeur ou le foie j'en ai rien à faire, mais la cornée, imaginer qu'on va (peut être) prélever ça sur mon cadavre, ça aurait tendance à profondément m'effrayer lol (et puis comme j'aime bien les aveugles, ça servira ma cause ))

Je pense que c'est ça qui est bien avec le don d'organes. On a le choix. Et de ce fait, toutes les raisons sont bonnes, ou aucune n'est mauvaise...

Que ce soit religieux, spirituel, éthique, égoïste... On a la liberté de dire oui, ou non. Moi, je dis oui. Même si rien n'est à récupérer chez moi, des étudiants pourront toujours jouer au Dr Maboul avec moi.

En ce cas précis, Michel n'avait que 17 ans. Ses parents ont donc pris la décision pour lui. Et je pense que c'est un choix judicieux qui a été fait. Même si, au contraire de Lux, je pense que se dire "Il vit encore grâce à ces dons" est à double tranchant. D'une part on se rassure, de l'autre, on ne vit pas son deuil, on se demande si ceux qui en bénéficient vont se montrer dignes, ce genre de trucs.

Autre chose, sans trop m'éloigner du sujet. Si vous avez la possibilité de donner votre sang (et vos plaquettes par la suite, mais le sang c'est déjà bien), faites-le. C'est un petit geste qui compte énormément. En plus, tu bouffes gratos.

Quant à l'article, il fait très "Nouveau Détective". Il est très mal écrit. C'est la raison pour laquelle je l'ai choisi.

(L'intervention de la mère à la radio était toutefois très émouvante).

Citation :

Même si rien n'est à récupérer chez moi, des étudiants pourront toujours jouer au Dr Maboul avec moi.

Y'a deux choses à séparer là tout de même. Le don d'organes, et le don du corps à la science. Les deux n'ont strictement rien à voir.
Le don d'organes est une bonne chose, le don du corps à la science... Il en faut mais très honnetement, c'est tout de même a déconseiller. Mon grand père voulait faire don de son corps (juste pour pas nous faire chier avc un enterrement), ça a été clair et net, hors de question pour nous.
D'une part (une part minime) les proches vont avoir du mal a faire leur deuil, n'ayant, dans un premier temps, aucun endroit pour se recueillir, et d'autre part, pour connaitre plusieurs étudiants en médecine (et ma mère et mon frère connaissant bien le milieu hospitalier) je sais comment ça se passe, et franchement, il y a un manque de respect total envers les corps.

Moi je pense que c'est bien de les donnée une fois mort on en a plus trop l'utiliter ^^ Bien que je sache pas si ils trouveront encore un truc de potable chez moi... Le coeur avec la clop bof, les poumons, le foie, les reins...A la limites les couilles qui sont en etat de marche parfaite :p

Voui, faire don de son corps à la science, je ne pense pas y arriver. C'était juste histoire de.

Je suis pudique de nature, et je compte bien l'être encore après ma mort. Quoiqu'à 33 ans, on change souvent d'avis...

Ceci étant dit, je suis pour le don d'orgasmes, et pour ça, je fais don de mon corps!

Genre personne n'avait osé... Vous êtes trop mignons...

FeePipi a écrit:

Ceci étant dit, je suis pour le don d'orgasmes, et pour ça, je fais don de mon corps!

Ça vient de Manu Paillet ça xD

FeePipi a écrit:

Michel était prudent et faisait de la moto, toujours casqué.

Quel prudent !

Je crois que je me sentirais égoïste de refuser un don d'organe... Pour ça, je pense que ce que tu as dit, Fee, "On a le choix", peut ne pas être exact tout le temps.

FeePipi a écrit:

D'une part on se rassure, de l'autre, on ne vit pas son deuil, on se demande si ceux qui en bénéficient vont se montrer dignes, ce genre de trucs.

J'allai le dire. Mais, à mon avis, se poser la question sur la nature des receveurs ne serait pas la principale raison d'une impasse. Faire un deuil, c'est accepter une mort. Comment peut-on l'accepter si, même inconsciemment, on pense que la personne vit encore ? Penser que sa mort n'a pas été vaine est, je pense, une meilleur consolation.

Enfin, je dit ça avec beaucoup de recul, sûrement trop pour me permettre de prendre position...

Personellement, je suis pour le don d'organes.

Mes deux parents possèdent leurs cartes de donneurs et on en a plusieures fois discuté et je sais que moi ainsi que mon grand frère, qui est infirmier, donnons notre sang dès que nous le pouvons et donnerons nos organes mais le plus tard possible une fois le moment venu (faut pas déconner non plus namého^^).

Par contre don d'oragnes oui, mais pas le don du corp à la science j'ai pas envie qu'on me découpe et qu'on me jette après juste pour faire des expériences ou se faire la main pour les étudiants >< je préfère que ce que j'ai à l'intérieur permette à des personnes (parfois des enfants) de continuer à vivre.

Voilà...

C'est beau...
Moi j'ai la chance que ce ne soit pas tabou dans ma famille , et je suis pour le don de mes organes. C'est sur ça fait bizarre de se poser cette question à 15 ans mais bon... On sait pas ce qui va nous arriver.